Le pire c'est maintenant

Le pire n'est jamais sûr affirme la légende urbaine grande pourvoyeuse des cabinets de psychologues. « Cabinet » du même nom que les lieux d'aisance où on se déleste généralement du produit de notre fonction première ici bas. Dans les deux cas on se livre à des excrétions nauséabondes des tréfonds de nos entrailles encombrées. Grands moments de solitude couvert du voile pudique du refus de l'incontournable concret.
Le pire n'est jamais sûr, comme s'il ne pouvait mûrir et même se décomposer jusqu'à aigrir la plus suave des odeurs même de sainteté ; tant à croire faire l'ange on fini par faire la bête et même, très certainement pire. Seules les bêtes captives se vautrent dans leur merde comme le fait le roi déchu de la Création.

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Le pire est toujours à venir et débarque sans coup férir, tardant toujours à partir. Surgi sans tambour ni trompette mais à grand fracas de dégâts il s'acharne sur le poissard comme jadis typhus et choléra sur les pensionnaires forcés des camps concentrationnaires gardés par les fanatisés en déroute d'une armée qui s'était crue de race supérieure.
La victime, jamais vraiment crue est cuite comme le chevreau sacrifié sur l'autel idolâtre des prétendus propriétaires de Dieu. Le bouc émissaire n'est jamais qu'un barbu à misère lynché au nom de l'iniquité élevée en vertu cardinale et requalifiée en principe de société proclamé vertu.
Le pire empire sous l'empire des vampires toujours prêts au pire.
Le pire m'a mordu au mollet et n'a jamais voulu lâcher prise.
« Lâcher prise », l'antienne branchée sur les câbles de la déraison entretenue à la mode déjantée de la décadence à laquelle je n'ai pu m'abandonner tant je me sens éloigné de votre réalité, et cependant prisonnier des chaînes imposées. C'est pourquoi je suis grand pêcheur devant les certitudes induites par la synergie des illusions du samsâra dont vous buvez le poison jusqu'à l'ivresse.
Pêcheur ? Que celui qui n'a jamais péché me jette le premier hareng en caque.
Les révolutionnaires en chambre rêvent avec des chansons aux lendemains exaltés sans penser aux cendres des petits matins blêmes où les ruines et les cadavres rejoignent les fosses communes des poubelles de l'Histoire. Les autres gèrent la course à l'abîme...

Allons enfants de l'ineptie, qu'un sang impur sèche au soleil des autoroutes de la destruction, contre nos intérêts de l'illusion, la croissance est levée... Comme une carotte pendue au bout d'un bâton. Celui même qui sert à corriger les récalcitrants.

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Si le temps de Dieu est celui nécessaire à un voile de gaze pour user une montagne de bronze, celui de l'homme est compté avec parcimonie ; la vie file entre les doigts comme une poignée de sable dans la menotte d'un enfant qui joue sur une plage. Quand la main est vide on a perdu ses illusions et ça sent le sapin. C'est pour ça qu'on dit « Aux innocents les mains pleines » ; et l'on a vécu comme si l'on ne devait jamais mourir tout en redoutant la mort (1) Pour la plupart d'entre nous.

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Inconscients de notre impact dans le devenir universel, la plupart conchient toute démarche intérieure qui s'élève un peu au dessus des conformistes apparences. Jetant le bébé avec l'eau du bain. Ce jeudi j'ai essayé de discuter avec une témoin de Jéhovah ; j'aurais discuté avec une sectatrice d'une secte politique quelconque c'aurait été pareil. Il suffit de voir la foiridon des collages officiels où tels des gamins chacun essaie de couvrir l'autre, déchirer ses affiches ou occuper son espace pour mesurer où en est l’élévation de la pensée dans le dialogue dit « démocratique » au sein de l'Europe barbelée où les carottes sont déjà cuites par la transcendance des traités imposés dont le dernier coup de grâce n'est pas le moindre à travers le TAFTA ou l'équivalent Européano-Canadien ou Brésilien pendants exacts de l'ALENA générateur de tant de misère. Une minorité votera pour de parfaits inconnus impuissants ; quelques voix dans un désert complice où les artisans eux-mêmes ne sont que des valets inconscients.

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Tandis qu'au firmament un feu d'artifice de météores striera la nuit de langues enflammées en Gaule quelques innocents honoreront nos mères ; fête millénaire à géométrie variable, le reste du monde a choisi à majorité une autre date, et non pas seulement depuis Pétain comme le croient certains ; que de nos jours on aurait plutôt tendance à les mépriser justement, en les rabaissant au simple rôle de consommatrices ; notre Pape essaiera de recoller les morceaux avec les pharisiens à ses risques et périls le pauvre. Beaucoup l'adulent sans le comprendre, et lorsqu’il appelle les chrétiens à une prise de conscience écologique ; il ne désapprouverait pas Canal-Décharge je crois ; c'est je le crains en désespoir de cause. J'avais jadis évoqué l'idée qu'il aurait du mal à nettoyer les écuries d'Augias et qu'il faudrait un nouveau Messie à l’Église... L'actualité me conforte dans mes convictions. T'as bien choisi ton nom frère François ! Tu seras, est, « le pauvre », vraiment. Il faut une bonne dose de foi, ou d'illusion, pour croire que ce monde peut être arraché aux griffes de son maître. Les maîtres d’infamie trouveront le bras d'un idiot utile pour te le signifier.
Nous sommes tous marqué au front du signe bestial et griffés dans la chair à des degrés divers. Mes plaies sont à vif. J'attends ce que vous croyez le pire qui sera l'ultime libération : le moment qui m'arrachera à votre gangue d'argile. Vous continuerez votre chemin d'illusions. Je me sens impuissant face à ce monde comme face à ma propre vie et mon âme s'en désintéresse.

Le pire n'est pas à venir, il est déjà là. Tel qui s'imagine lutter à contre courant n'est qu'une grenouille à petit feu qui griffe les paroi de la casserole mais ne réalise pas qu'il est dans le bain. Je n'ai pas rencontré un seul militant d'aucune faction, qui ait une vision globale. C'est pour cela que le pire est déjà là : celui là même qui combat un aspect en approuve un autre inconscient qu'ils sont liés et que le problème de l'humanité est autrement plus large que ce sur quoi il est focalisé.

(1) Tenzing Gyatso