Notre cœur en langueur
C'est beau la charité non ? Je parlais de racines chrétiennes, dans mon précédent papier ; enfin ce que certains nomment ainsi. Je vais vous dire, il y a tellement de suffisance chez nombre de croyants, qui ne donneraient pas deux balles à un miséreux mais s'empressent de lui faire la morale, que je suis à peu près convaincu que Jésus, s'il les rencontrait, leur referait le coup de l'étrillage d'échine aux marchands du Temple
Sur ce, je vous colle quelques conversations catholiques à méditer dans la droite ligne de ce que je viens de publier...
Pour moi, la sainteté est une vue de l'esprit ; un homme de chair et de sang ne peut atteindre à l'absolu qu'en étant retranché des mécanismes qui entraînent le monde. Quelles que soient les conneries qu'on fait, on est souvent persuadé de bien faire. Il faut avoir la mort dans les mirettes pour le réaliser.
Je les vois tous ces chéri(e)s imbus d'eux-mêmes et persuadés de détenir la vérité avec un grand V, exactement comme les marxistes ou les capitalistes ; ils t'ensencent de prêches mais te fileraient pas deux balles à moins que tu ne cires les pompes de leurs statues de plâtre et te prosterne en répétant aprés eux, mot pour mot, les antiennes de leurs livres jaunis et fatigués. Du formalisme, rien de plus. Je crois que la charité ne se cache pas dans des récitations par coeur de versets incompris, mais dans des élans spontannés avec le coeur ; et ça, n'importe quel gugusse en est capable quand il en a du coeur. L'amour du prochain ne demande pas tes papiers et n'est pas subordonné à un parti ou une chapelle, il est inhérent à celui qui le pratique. Mais quand on voit le torrent de boue dont l'homme est capable, je le crois aussi dilué qu'une préparation homéopathique, oui !