Janus et le chaos
Il y a les charognards, qui se repaissent de sang et de peur et prétendent faire le bonheur des hommes malgré eux, par le fer et par le feu. Il ne sert de rien de vouloir les convaincre hélas ; "parce que, selon le sage Salomon, Sapience n'entre poinct en âme malivole" comme le constatait déjà si bien Rabelais. En regard, d'autres, en quête de Rédemption, implorent le maître de leur idéal, d'apaiser le monstre qui habite les âmes et d'offrir aux hommes un monde vivable. Rien sur Terre ne saurait être parfait et l'Eden restera une utopie, certes.Les Shadocks l'avaient assez bien résumé : "Tout avantage a ses inconvénients et réciproquement"... L'homme c'est Janus, et chaque nation en est le miroir. Mais ce n'est pas en démissionnant des efforts vers des lendemains de paix ; que nous trouverons en cherchant au fond de nous la pierre cachée, la perle ultime ; que nous enrayerons la course à l'abîme où nous sommes engagés. Je sais, j'ai autant de mal que vous. Comme l'a si bien dit ma moitié : "j'ai jamais vu un mec aussi affecté par la souffrance du monde que toi"... Ben oui, je suis comme ça... Il n'y a pas que l'écologie qui me soucie, et je souffre pour l'humanité martyre, quand bien même elle me débecte par ses exactions. J'aime malgré moi... C'est la première fois que je l'écris aussi clairement je crois. Si j'aprends que des enfants ont été bombardés, comme il y a quelques jours sur un marché du Yemen par l'Arabie Saoudite ; ou tués, blessés, par un attentat n'importe où, je pleure et je prie... Impuissant ; idiot diront certains. Je m'en fous... Ma carcasse sent la résine et bientôt je prendrais congé de votre chaos. Ce n'est pas une raison pour me taire. Le monde sombre dans un manichéisme simpliste au service d'intérêts qui ne sont jamais ceux de l'honnête homme. Je n'ai pas plus sombré dans ce chaudron infernal qu'en 2012, où au lendemain des tueries de Toulouse... J'ai alors publié un papier sur un blog défunt, que je vous communique, pour mémoire...
Je ne suis pas non plus dupe bien pensant de notre politiquement correct et je ne renie pas ce que j'ai ; entre autres exemples ; ce que j'ai écrit à ce propos sur le même blog :
Il nous faudra beaucoup de courage dans les années à venir. Et bien que je n'en partage pas vraiment les idées (Encore que ce fut réellement un opposant au nazisme, contrairement à ce qu'on croit généralement) je me plais à citer Ernst Jünger : « Le courage est le vent qui nous porte vers les rivages les plus lointains ; c’est la clef de tous les trésors, le marteau qui forge les vastes empires, le bouclier sans lequel aucune civilisation ne saurait durer. Le courage, c’est l’enjeu illimité de sa propre personne, c’est l’assaut que l’idée livre à la matière sans se soucier des conséquences. Etre courageux, c’est être prêt à se faire crucifier pour une conviction, c’est affirmer, même dans le dernier frémissement des nerfs, même dans le dernier soupir, l’idée dont on vivait et pour laquelle on meurt »
Reste à savoir au service de quoi on le met ce courage ! Janus encore ! Charognard ou apôtre d'amour et de paix... Choisis ton camps camarade ! Et n'oublies pas que l'enfer peut être chargé de bonnes intentions... Nous prenons tous ce risque, de la damnation en croyant bien faire... Déo Gracias...
#Attentats, toujours et partout les mercenaires de l'enfer, les chevaliers du néant, les esclaves du diable. Autrefois...
Posté par Michel Marsault sur lundi 28 mars 2016
J'ai le coeur en langueur et l'âme en berne. Je ne puis certes, tout seul, pas grand chose à quoi que ce soit. Comme le disait un "pote" (tout relatif), y'a une vingtaine d'années : "(j'aurais) mieux fait de me soucier de ma gueule plutôt que des autres". Comme lui sans doute ? Sauf que chacun ma gueule c'est justement ça qui a accouché du marigot où on pateauge... En écologie on s'alarme aujourd'hui de ce que je dénonçais y'a quarante piges. En matière de conscience on réfléchira dans cinquante balais... Je ne serais plus là...
sʇɹoɯ sǝl ʇnoqǝp