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10 décembre 2015

FILS DE L'HOMME

MARIE & JOSEPH 4Pompéi & Rome semblaient éternelles. La première florissant par ses luxueux lupanars et la seconde, par son commerce, ses temples de marbre et sa vie de plaisirs et de lucre ; du moins pour les citoyens consommateurs ; la majeure partie de la population cosmopolite étant taillable et corvéable à merci, vouée souvent aux travaux les plus dégueulasses, et en tous les cas juste payés à coups de pieds au cul et un peu de soupe. La plupart étrangers, allez savoir pourquoi, qui n'avaient pas demandés à être là, même quand ils étaient venus par eux même. Tout cela se passait loin de la Judée qui avait la réputation d'un pays sous-développé, mais son Roi Hérode n'était pas sans en avoir entendu parler. Las de l'austérité des mœurs juives et de ses rites ennuyeux, dégoûté de leurs péroraisons kabbalistiques et de leurs échafaudages intellectuels, il s'efforçait de faire entrer à son palais le plus qu'il pouvait de ce qui le fascinait dans la douceur de vivre laïque de ses modèles qu'il admirait tant. Il n'y avait pas de soir que quelques danseuses accessoirement prostituées ne vint animer son banquet avant que de finir dans son lit après boire et manger, surtout boire d'ailleurs, après avoir copieusement gaspillé toute une partie du repas. Demain des hérauts parcourraient les rues, comme chaque jour, invitant la piétaille à payer l'impôt et à économiser sous prétexte de réchauffement climatique ; heu, non là je vais trop vite en besogne.
Il y avait la bourgeoisie qui l'approuvait, l'enviait, et aurait bien voulu l'imiter et donc le soutenait tout en s'efforçant de s'abandonner à des débordements similaires, et puis les autres, tous les autres, qui portaient le joug et auraient bien voulu se débarrasser de lui. On murmurait jusque dans les campagnes profondes, et surtout là d'ailleurs ; la police politique veillait à classer « S » tous ces contestataires, dans le même sac que les étrangers que l'on regardait d'un sale œil, d'autant que certains ressortaient de nations avec qui on ne s'entendait guère ou bien avec qui Rome était en délicatesse parce qu'elle n'avait pas réussi à s'emparer de toutes les richesses encore. Au cœur même de la contestation, Joseph, charpentier de son métier mais aussi prédicateur en synagogue à temps perdu ; privilège qui lui revenait de droit en ce qu'un peu de sang d'un grand Roi coulait dans ses veines et aussi parce qu’il savait lire et écrire, ce qui n'était pas donné à tout le monde. Il encourageait les murmures dans ses prêches enflammés contre la dépravation des mœurs, la décadence de la nation et la spiritualité de caniveau qu'était devenue l'idée d'un Dieu transcendant, unique et au dessus de tout concept. Ce n'était pas un violent, il n'appelait pas à l'insurrection armée, mais il voulait un autre monde. Les vexations et taxes pleuvaient sur lui, alors un jour il se décida, malgré que sa femme fut en cloque jusqu'aux yeux, à trisser vers un pays voisin, voir si finalement il n'y seraient pas plus peinards lui et sa moitié. Il se mis en route vers l’Égypte avec pour seule fortune un âne qui servait de monture à sa dulcinée. En route ça se passait pas tout seul et ils se faisaient régulièrement rabrouer quand ils cherchaient un abri pour la nuit. Qu'est ce que c'était que ces bougnoules, qu'on savait pas d'où ils venaient, qui n'étaient ni chefs de riches caravanes, ni guerriers en quête de pillages, non plus que richissimes cherchant de la chair fraîche ? Avec une mômasse trimballant un polichinelle dans le tiroir en plus, ça ne se faisait pas des choses comme ça ! Qu'ils aillent se faire foutre ces rabalous, ces traîne savates ! C'est comme ça qu'ils se retrouvèrent un soir dans une étable fleurant la bouse et le purin ; un abri en plein courant d'air où on aurait facilement chopé la crève n'eût été quelques animaux serrés entre eux près de la mangeoire. Excavation troglodyte naturelle agrandie à coups de pics comme il y en avait tant, et comme il en subsiste quelques unes dans les pays où une agriculture paysanne rustique a encore cour. Et c'est là qu'elle accoucha la madame. Ça fit un foin dans le Landerneau tel qu'on en parla encore pendant 2000 ans aux veillées.

SAIN ESPRIT_2

Un bande d'Astrologues de passage, qui avaient lors de leur séjour à Jérusalem tiré les vers du nez de quelques nobles, les avisèrent que le monarque en avait plus que jamais après leur peau, dont ils ne donnaient pas cher si d'aventure ils se faisaient gauler ; ils filèrent en loucedé vers l’Égypte par des chemins détournés.
Est-ce pour cela que toute sa vie l'enfant fut un étranger parmi les hommes ? Un étranger sur la Terre ; disant de lui-même : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures; mais le fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête. » (Matthieu 8:20 )

Est-ce pour cela que l'enfant une fois grand fit sien la parole de Zacharie ?
« N'opprimez pas la veuve et l'orphelin,l'étranger et le pauvre, et
ne méditez pas l'un contre l'autre le mal dans vos cœurs
 » (Zacharie, 7 :10)

La poussant à l’extrême logique en un « aime ton prochain comme toi-même »

Est-ce parce que ses parents avaient été chassés, persécutés, traités de parasites et de voleurs, sa mère de putain, qu'il se dressa un jour, seul, solide comme un roc, entre la femme adultère et une foule de beaufs éructante et avinée, haineuse, prête au lynchage sur la foi d'une rumeur, de la parole de l'imbécile qui a vu le débile qui a vu celui qui lui a dit avoir vu l'ours ?

2011-08-26_174834 (2)

Toujours est-il qu'il ne digérait pas les immoralités de tous ordres et qu'un jour on lui fit la peau quand il s’indigna de la corruption régnant au sein même de la curie. 33 piges plus tard.

ange coeur 1

Pacifiste comme on n'a pas connu depuis, on s'empara de son nom pour guerroyer, terroriser, martyriser et honnir l'étranger... Un jour d'autres reprirent cette haine en flambeau et y virent des racines qu'ils portaient en étendard. Parce que l'homme, à moins d'éducation et se dépasser soi même est intrinsèquement lubrique et méchant au contraire de ce que croyait Rousseau. Les Pol Pot, Staline, Mao, Robespierre et d'autres ne firent pas mieux qui n'agissaient pourtant pas en son nom. D'autres aujourd'hui, au nom de n'imporrte quoi et dans tous les camps, visent à mettre l'autre ; jamais soi-même, en coupe réglée. Y'en a même pour se revendiquer de lui afin de promouvoir un nationnalisme de haine au nom de leurs frustrations, comme si la chasse à l'étranger allait ramener les usines dans le pays et le travail qui va avec, racheter les entreprises, les vignobles, les clubs de foot, aux puissances étrangères ; restaurer l'agriculture familliale etc... Comme si la schlague suffisait à restaurer 40 ans de faillite morale... Il a essayé lui, un soir au Temple de Jérusalem, parce qu'excédé il voulait venger les spoliés ; mais il ne s'est pas trompé de cible, lui, et n'a pas spécialement frappé l'étranger, il a frappé les voleurs, les spéculateurs, qui détournaient le sens profond de l'héritage spirituel de sa finalité... A cela vous n'êtes pas prêts... Vous êtes juste bons à finir de massacrer mon beau pays. La Haine est au pouvoir, dans tous les camps, et nous touchons le fond de l'abjection.

SAIN ESPRIT

ABSTENTION 5

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