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2 août 2014

Ça me ferait des vacances

bifton3« Le plus dur dans les fin de mois, c’est les trente derniers jours ! » Disait Colucci je crois. Vu le gaspillage dont Canal-Décharge est témoin, je ne suis pas absolument certain que ce soit vrai pour tout le monde. Tout n'y est pas dit, et vous n'imaginez même pas que sans ça on boufferait pas tous les jours et pas même toutes les semaines ces temps ci ! Par contre pour ceux du troisième sous-sol, c'est une réalité quotidienne comme je viens de l'évoquer. Le RSA auxquels nous venons d'être admis n'est pas versé que déjà il est bouffé. Le pire, c'est que ça ne se verra même pas ! En bon gestionnaire je considère une somme dépensée dès lors que je la dois même si, comme l'électricité par exemple, ce n'est prélevé qu'au 28 vers 23 h (c'est leur habitude les heures indues !). Si bien que mon compte peut faire apparaître 300, voire 400 ou 500 €uros alors même qu'on n'a pas un fifrelin en fouille. C'est comme ça que tout calculs faits, ce mois-ci nous laisse à peu près 40 € tout mouillés ! Et encore à peine ! 39 virgule quelques centimes en réalité. En Août ! Et on va dire après ça que les gens ont RSA ont tous les avantages, bouffent et vivent mieux que les autres, etc... Pas la peine d'aller dans les secours : non seulement c'est service réduit à cette saison, mais vu mon état de santé, je l'ai déjà dit, ils ont rarement ce qui convient à mon régime. De toute façon, en prime, c'est un boulet de plus... Tu as droit tel jour à telle heure et telle quantité... Une aide qu'il faut payer de toute façon. Quand t'es dans la merde mon pote, il faut être « flexible » ; roseau et serpillière tout à la fois. Si une opportunité honnête de gagner de l'argent, et donc d'un rendez-vous, se présente, il faut « au pied mon clébard » être mobilisable à n'importe quelle heure n'importe quel jour. Je me souviens de la comédie qu'a faite un agent de l'emploi parce qu'on avait un autre rencard à l'heure qu'il exigeait. Raclures de Merdusson on a juste le droit de fermer sa gueule. Dans mon état de toute façon, c'est pas gagné de dénicher quelque chose de lucratif. J'ai voulu vendre sur le net ; marchand d'occasion c'est pas plus con qu'autre chose. Mais quand je vois comment ça marche, c'est pas la peine de passer en pro... Ebay coûte plus cher que ça rapporte, et les autres à l'avenant. Price Minister (ma page courante) n'a qu'un avantage réel : je n'ai pas à avancer les frais d'envoi qui sont par ailleurs moins cher qu'avec les autres (prix de gros). Et avec eux il arrive que j'ai quelques roupies en effet. Mais si rarement. Si vous achetiez un peu, par solidarité, quitte à fourguer plus loin... Mais même pas. Vous ne savez que gémir après votre salaire... J'ai eu votre salaire... Ça me laissait assez de pognon pour bouffer au resto de temps en temps et faire la charité aux miséreux que je rencontrais... Et ma pomme je me contentais pas de dix centimes ! Parce que je partais du principe que je devais faire comme si j'étais le seul à donner. Fallait que, quand je quittais le mec, il ai de quoi bouffer au moins une fois le jour. Mais ma pomme j'suis félé que voulez vous. D'ailleurs ma môme aussi... Elle avait les mêmes pratiques que moi... Elle a même fait pire ! Maintenant nous avons changé de trottoir... Je ne sais pas très bien où on va mais on y va. Le RSA est une prison sans barreaux où faut rendre compte de tes faits et gestes, et déplacements, à tes matons ; un peu comme un taulard sous bracelet électronique, le bracelet en moins. Je me demande à partir de quand on en dotera notre catégorie d'objets taillables et corvéables à merci ? La gageure affichée étant de se réinsérer dans le rien avec des moyens qu'on a pas pour des tâches où on a aucune compétence. On t'y suggère parfois des plans ambitieux, généralement irréalisable parce qu'il n'y a pas derrière l'infrastructure et les moyens nécessaires. Ne réussissent que ceux qui ont derrière eux des gens qui les aident en sous-main de manière invisible. Parce que s'ils le découvrent, on te diminue ton alloc d'autant, parfois avec arriéré. T'as pas le droit de produire ta nourriture sinon c'est décompté comme « avoir ». T'as pas le droit d'avoir ta maison, sinon on te sucre tout. T'as pas intérêt à hériter ou alors tu sors du dispositif... Remarques, ça fait des vacances... Mais alors faut que ce soit du numéraire, pas du solide. Parce que faut assurer la bouffe. Remarquez que pour bouffer en ce moment... Ça tient plus de la magie que du rationnel en ce qui nous concerne. Après la case « sans ressources » nous v'la à la case « chèvre attachée à son piquet »... Bon, ça va pas changer grand chose... Le bâton est plein de merde aux deux bouts. On en sortira sans doute les deux pieds devants. Je crains fort que vu nos âges et nos santés ; ma chérie est moins malade mais c'est pas le panard absolu ; on ai mis les ripatons dans un sillon, que dis-je ? Un couloir dont la fin se soldera par l'issue fatale au bout d'une longue ère couleur grisaille... Je ne vois plus passer le temps morne qui file vers l'ultime comme un TGV fou. Une vie qui s'effrite doucement... Sans espoir.

 

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C'est de la faute à personne parce que les connexions et implications sont infinies. Pour vivre autre chose il aurait fallu être un autre, ailleurs et en un autre temps.
Vous célébrez 1914 ; comme si il y avait de quoi pavoiser pour la plus grosse connerie de l'humanité. 1939 n'est que la conséquence collatérale de la précédente qui achève le travail. Le tocsin annonçait le glas des fondations d'une civilisation pour la défense de laquelle pourtant toute une jeunesse fanatisée, endoctrinée, se fit hacher menu, privant les peuples européens de ses éléments les plus sains et d'un patrimoine génétique qui appauvrit d'autant notre diversité ; abâtardissant la « race » d'autant. Comme tant d'autre familles, la mienne trouve sa charnière à ce moment. Mes grands parents ne seraient pas ceux qu'ils ont été sans cela. Mais pendant que vous célébrez cela, moi je commémore autre chose : 1974, la grande virole de mon existence ; l'année qui scella mon destin. Hors cette année là, il y a quarante ans, n'aurait pas été pour moi ce qu'elle a été sans la pseudo « Der des Der » qu'on en jugea pas bon alors de célébrer. La société d'alors portait déjà en germe celle d'aujourd'hui avec les atours des sixties déjà mortes qui faisaient illusion mais le Monde était autre, plus différent de celui des années 1950 que celui-ci du Monde de 1870 dont 1914 se croyait la prolongation. Et dire qu'il y a encore des andouilles pour voir la société actuelle inchangée, avec juste des boucs émissaires coupables de perturber leur univers éternel idéalisé qui n'a jamais existé. La différence entre avant et maintenant tient en la démission totale de l'individu qui n'est plus qu'un maillon sans initiative possible que comme maillon d'une machine à formater inconsciente. Où que porte mon regard j'en retire un goût de cendres. Nous ne sommes pas les seuls sous produits jetés à la benne du grand désastre. Nous sommes des millions. Un univers qui gaspille toutes ses ressources, y compris humaine, est un monde insensé. C'est même pour cela qu'il sombre dans le non sens et la dépravation qu'il érige en liberté suprême. C'est la raison pour laquelle il n'y a plus d'espoir : nos valeurs n'ont pas leur place dans le rien. Nous ne pourrons jamais faire illusion alors même que c'est pour cela que nous avons sombré. Il aurait mieux valu ne jamais exister mais il est trop tard pour y penser. C'est sans espoir. Mais vous qui croyez encore en un avenir, je crois que votre monde est aussi merdique que notre vie ; un pote écrivait ce matin : "Qui de la haine ou d'Ebola aura raison de l'homme en premier ? Avance notable pour la haine qui est bien plus répandue." Comme quoi, je ne suis pas tout seul à réaliser la vacuité de l'édifice bâti sur le sable stérile de la pyramide à écraser les pauvres bougres. En 1914, s'ils avaient su pour quel avenir ils se battaient les gars, ils auraient tranché la gorge de leurs supérieurs... Les "fusillés pour l'exemple" n'auraient pas été dans le même camp... Et je ne serais pas là, à broyer du noir. Ça me ferait des vacances.

2014-08-02_011731B

 

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