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25 juillet 2014

Non mais franchement, tu crois que ça vaut le coup de continuer ?

fleurs-du-lundi (2)

Non mais franchement, tu crois que ça vaut le coup de continuer ? La vie d'un homme, à une autre échelle, est aussi éphémère que celle d'une fleur, aussi fragile aussi ; bourgeon elle semble belle une saison puis s'étiole et fane.
Regarde devant qu'elle disait l'autre ! Il y a de quoi se marrer... Ce qui est devant est encore pire que ce qui est derrière.
Enchaîné par la fatalité comme un boulet ; cloué au sol comme une chèvre à son piquet ; sous le regard méprisant des suffisances bien casées imbues du vide qui leur tient lieu de personnalité ; à l'heure des bilans et non pas des projets il est trop tard pour espérer un sursaut d'illusion de bonheur durable. Les contraintes, les retournements, les trahisons, les pressions ont été telles que je me demande quelles erreurs étaient évitables ? Il aurait fallu savoir avant d'exister et pouvoir se fondre dans la grisaille couleur muraille ; à condition qu'on te laisse faire. Chose de ceux qui voulaient à ta place et avaient toujours raison, bien sûr. Tiraillé entre jets de dès pipés et vilipendé par ceux là même qui eux étaient nés avec les avantages de la notoriété au sein de leur classe sociale...Ces fossoyeurs de la Terre imbus de leur courage, celui d'être pétainiste sous Pétain, Gaulliste sous De Gaulle et accessoirement merde sous n'importe quel cul et qui mesurent la valeur de l'homme à sa réussite monétaire. « C'est la négation cynique de toutes les vertus; tu as de l'argent, quelque canaille ou quelque stupide que tu sois, tu possèdes tous les droits. »
(Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine)
Ils tueraient un mendiant plutôt que l'aider à se relever parce que celui qui a échoué est forcément un parasite puisque s'il a échoué c'est qu'il l'a voulu ; telle est leur credo dépourvu de toute compassion ; qu'ils soient prétendument athées ou croyants. Dans le pire des cas ils feront un petit geste pour se donner bonne conscience mais faut pas que ça dure trop longtemps hein ?

donquichotte_2

Et ça continue. La vie s'est écoulée comme une poignée de sable entre les mains d'un enfant, ne cessant jamais de t'échapper tandis que les rêves et les illusions assuraient un antidote à la douleur intérieure comme une drogue addictive avec tous ses effets secondaires ; ce secondaire qui s'est substitué au principal, obérant toute possibilité d'échapper aux chaînes de la malédiction permanente. On t'y a un peu, beaucoup, aidé. Les circonstances générales fabricant par surcroît l'exclu à l'échelle industrielle. Aujourd'hui la main est vide et ridée, le sable s'est écoulé et ça sent la lente descente aux enfers de l'obsolescence inéluctable d'un corps de douleurs. Ça sent le sapin prochain, celui dont on fait les bières. La bière dont pourtant tu t'es le plus possible abstenu sans être moins malade pour autant. Ce qui conduit à considérer que les théories dont on alimente la masse bêlante ne sont que des bâtons et des carottes pour les pousser là où ça rapporte à qui ça doit rapporter. Tu vois ? Tu continues ton cirque illusoire à protester et trouver une raison aux choses qui n'en n'ont pas. Ferme ta gueule et marche. Fais ce qu'on t'as dit et obéis. La majorité a toujours raison même lorsque elle se berlure jusqu'au trognon. Comme une épave, un déchet, rejeté par la marée sur une côte désolée ; un vague détritus oublié porté par le vent ; happé par une branche sèche fichée dans un rocher ; tu attends ta complète décomposition avant qu'un larbin sous-payé ne te jette à la décharge, ce terrain de jeu des archéologues du futur.
Le début était infernal ; qui peut se vanter d'avoir survécu sept fois à la grande faucheuse avant même l'âge de raison ? La fin sera pire si on en juge par l'état de dégradation de cette coque d'argile prison de ton âme égarée ! Et te voilà bientôt (août) prisonnier d'une aumône (RSA) d'Etat inféodée aux diktats d'un politburo dont les ronds de cuir n'ont jamais chaussé tes sandales une seule seconde, pas même une pâle imitation quoiqu'ils en disent. Pesé, mesuré, fiché, jugé, tu devras en passer par où ils veulent sous peine d'être envoyé aux égouts par les valets des prédateurs parce que la vie ça se mérite (Comme si t'avais demandé à exister ! La vie : cadeau infernal et irresponsable). Ça se mérite mais personne n'a le courage d'achever ceux qui ne la méritent pas sauf par vengeance quand l’insupportable conduit à des actes antisociaux... Parce qu'on ne saurait tolérer ces êtres là dont pourtant on a exactement les mêmes pulsions, sinon on serait incapable de tuer.
On te jette à la face une « morale » sans fondement puisqu'aucune réalité n'y préside dans cette considération que le bâtard du singe ne serait que le fruit du hasard généré sur un grain de sable aléatoire dans un tourbillon d'énergie jailli spontanément du néant.

Crapaud2

Se soumettre à des diktats pour une aumône, se traîner comme une limace au milieu de leurs rebuts qui sont bien assez bon pour toi ; et se faire moquer, insulter, humilier ? Compter les 80 centimes qui manquent pour faire une petite pièce et ne pas disposer même de l'essentiel. Juste avoir à peine le droit de bouffer pour ne pas crever tout de suite ; parce qu'on n'ose pas l'eugénisme(1)de crainte que l'hypothèse athée soit une erreur ou que quelques sensibleries émotives ne protestent et balaient le règne des maîtres ; rongé par les maladies qu'on fait durer à coup de bénéfices pour les labos et de produits aux effets secondaires pire que les pathologies elles-mêmes parce que nul n'a le droit de pratiquer une autre médecine que celle imposée par un Ordre autrement plus inquisiteur, insidieux et dominateur que cette guignolesque « maçonnerie » que les naïfs manipulés taxent de tous les maux. Non mais franchement, tu crois que ça vaut le coup de continuer ? Traîner sa misère et s'acheminer vers, vers quoi ? Traîner son boulet dans le rien, comme un sillon dans le vide... Non mais franchement, tu crois que ça vaut le coup de continuer ? N'être qu'une ombre qu'on piétine et sur laquelle on crache. Non mais franchement, tu crois que ça vaut le coup de continuer ?

croix-rouge144 (2)

Il leur importe peu, à tous, qu'un barbu (ou supposé tel) ait un jour dit :
«Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité. Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. » (Matthieu 25 : 42-46)
Même les prêtres n'y croient plus guère... Ils se sont fait « psychologues », « Assistantes sociales », « animateurs » et accessoirement gardiens de bibliothèque dont les livres ne sont plus que du papier noirci dont seuls quelques inspirés comprennent encore le sens qui ne relevait pas de l’écriture mais de l'oreille et l’œil intérieurs. Ceux qui placent encore une véritable espérance dans ces mots sont honnis, bafoués, insultés et/ou gentiment priés de la boucler, d'avoir honte, de cacher pudiquement cette tare comme une pratique honteuse, une sorte de masturbation en somme. Alors que là était la pierre angulaire collective et donc conçue pour se manifester publiquement. C'est vrai aussi pour ceux qui plaçaient leur espérance dans d'autres textes. Le chemin était différent mais l'ultime but était le même, celui ci ne pouvant être atteint que si « Votre vie quotidienne est votre Temple » (Khalil Gibran). Ignoré en dehors de quelques mystiques et cénobites, c'est aujourd'hui un crime de lèse pouvoir.
La vie n'a plus de sens, celui-ci s'est dissout dans la relativité générale, les pulsions prisent pour des règles qui s'imposent contre toute possibilité d'autodiscipline, dans le consumérisme, et s'est asservie à un fatras de complexités technologiques qu'on a rendues indispensables pour les plus grands bénéfices de quelques uns et le plus grand déficit des peuples et nations, et le massacre de la Terre. Si tu n'a pas cela tu n'es rien, et si tu n'es rien tu ne peut avoir cela. Quand le fil ténu qui te rattachait au boulet s'est rompu tu es parti à la dérive et n'es plus qu'une épave. Non mais franchement, tu crois que ça vaut le coup de continuer ? La vie n'a plus de sens dès lors que tu as fait naufrage à un âge et dans un état ou construire quoi que ce soit n'est qu'un cautère sur une jambe de bois, un rafiot de fortune faisant eau de toute part. Non mais franchement, tu crois que ça vaut le coup de continuer ? Sans espérance la vie n'a aucun sens et participer au mensonge généralisé élevé au rang de piété est crime contre l'humanité ; dans ces conditions, tu crois que ça vaut le coup de continuer ?

crane-terre

 

(1) Je ne parle ici de «supprimer l'alimentation et l'hydratation» comme le voulaient certains pour Vincent Lambert ; condamner quelqu'un à mourir lentement de soif et de faim est d'une cruauté sans nom digne de Dachau et sa pratique relève justement de l'hypocrisie que je souligne. Je parle ici d'avoir les couilles des valeurs réelles de votre société sans âme et de buter activement les gens comme moi.

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