En odeur d'erreur

L'exclusion en érection pavoise tricolore le triomphe de la haine ordinaire. Naïf pourvoyeur d'une voix éraillée d'éructations lapidaires et simplistes qui s'imagine restaurer les valeurs fondatrices quand il ne fait qu'alimenter la machine à broyer les derniers relents d'âme.

Non la haine n'a pas ses racines dans l'assise chrétienne du royaume ancêtre de notre parodie de l'antique Athènes. Vous voulez des "racines chrétiennes "? Je vais vous en servir du chrétien, dans le texte littéral...

« Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! »

Mt 25, 36-37

N'a rien de commun du « casse-toi tu pue » que vous dirigez aussi bien vers le coloré que le pauvre de votre propre sang. Je suis assez bien placé pour parler de l'exclusion et de l'ostracisme dont on est victime en tant que Français dit « de souche » (pourrie?) quand on tombe au sous-sol des caniveaux tel une immondice charriée par le Merdusson(1). Il est plus facile de lyncher le pauvre ou le coloré qu'on pense sans défense que d'assiéger et combattre les financiers qui ont démantelé et délocalisé Quelques tranches de porc aux hormones et antibiotiques génératrices de marée vertes et souches pathogènes antibiorésistantes font la différence à vos yeux de présentabilité.

Je ne nie pas une racaille allogène, qui n'est pas la majorité des extraterritoriaux, mais comme l'arbre cache la forêt elle est par sa visibilité le masque d'un phénomène délinquant qui atteint toutes les composantes sociales et ethnique. La dernière agression dont j'ai été l'objet, ce dimanche, émanait bien d'un gaulois ! Comme 90 % des agressions, escroqueries et vols dont j'ai été l'objet. Déjà enfant je me souviens que les voleurs de poules profitaient du passage d'un groupe de nomades pour multiplier leurs forfaits et leur faire porter le chapeau. Il est facile de fouler au pied le petit, déjà beaucoup moins de s'opposer à la braderie des forces vives aux puissances étrangères. Nos vignobles sont aux Chinois, nos monuments et nos clubs de foot aux pays du Golfe, notre immobillier aux Allemands et aux Anglais qui font interdire nos coqs dans nos campagnes, et nos rares dernières industries à n'importe qui de préférence y compris aux américains à qui le dernier traité transatlantique ouvre un boulevard. Cette invasion là ne vous dérange pas du moment que vous avez du Coca et des hamburgers. De ces derniers, avec les pizza italiennes, vous consommez davantage que boeuf bourguignon ou de petit salé aux lentilles vous qui faites du sacrifice du cochon un signe identitaire. Au lieu de regarder ce que le voisin mets dans son assiette parce qu'il croit honnorer Dieu, regardez donc dans la vôtre et considerez donc votre poutre :

« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ! Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère. » Luc, 6, 41

Quant aux murs de la honte, ils n'ont jamais fait progresser l'humanité. S'enfermer derrière des barrières ne solutionnera rien. Ce qu'il faut face au désespoir de cet immigration anarchique qui nous croit eldorado, c'est cesser l'exploitation éhontée de leur sol et soutenir les initiatives économiques locales qui fixeront les populations chez elles. Mais nous en sommes incapables parce que nous vivons au dessus de nos capacités réelles pour avoir bradé nos moyens productifs au prétexte du coût de main d’œuvre comme variable d'ajustement pour ne pas rogner les profits boursiers. Nous vivons comme au temps où le burnous bossait gratos pour quelques coups de trique, et même pire car nous gaspillons cent fois plus. Le citoyen lambda est devenu une sorte de paon de cour à la manière Louis XIV ; nos modes de vie relèvent de la vulgarisation de ce qui porta le coup de grâce à la monarchie. Le bourgeois imbu de son apparence joue au gentilhomme vulgaire où tout est jouissance et où la moindre contrariété est une atteinte à son droit de tout avoir croit-il.

Les claironneurs d'exclusion ne vous rendront pas la France d'antan idéalisée.
Je vous renvoie à ma précédente publication pour un miroir plus affiné de ce monde que vous construisez sur la destruction. Ainsi va notre karma. Les cendres sont encore chaudes des autodafés et le sol est encore gorgé du sang des guerres fratricides. Juste cent ans après vous êtes encore près à étriper la victime d'à coté pour le plus grand profits des portefeuilles de ceux qui vous méprisent et vous instrumentalisent. Oui, le pire, c'est bien maintenant.
Vous fustigez l'allogène au nom de valeurs que vous avez conchiées sous prétexte de pseudo "liberté" , mais quand un compatriote vous tends la main parce qu'il est en pleine panade, lui tendez-vous la main ? Combien d'entre-vous ont commandé quelque chose sur ma boutique en ligne alors même que je clame à longueur de réseaux ma situation désespérée ? L'électorat FN je l'ai vu à l'oeuvre : c'est lui qui agresse le pauvre qui glane au marché ou celui qui fait la manche, trop souvent. C'est souvent celui dont je nettoie les décharges aussi... Vous en laissez des traces de vos convictions dans vos poubelles sauvages... Vous n'imaginez même pas ! Il va falloir vous lever tôt pour me convaincre que votre France est ma France, et pour argumenter visiter les liens que j'ai intégré dans ce texte, mais aussi les autres... Vous aurez du mal : je suis loin d'être tout seul dans mon cas, et quand même me glisseriez vous vingt centimes pour me faire taire, il faudrait encore que je ne vous voie pas agir autrement avec d'autres. Au lieu que de nous unir contre l'ennemi commun qui sape la civilisation planétaire (et non pas "française") , vous gobez les fricassées de boucs émissaires servies par des bateleurs au servce de ceux là même qui vous passent le licol. A mourir de rire... Ou de pleurer je ne sais pas.

(1) égout médiéval niortais ; à l'origine petite rivière rejoingant le marais ; existe toujours