Sancto subito ?

On nous cause tellement de « sancto subito » ; y compris sur les radio catho ; qu'on en oublie le deuxième propulsé au rang de patriarche de la cour céleste, le brave Jean XXIII, mais aussi des êtres qui y sont, nous dit-on, installés depuis bien plus longtemps. Grignon de Montfort décédé le 28 avril 1716, à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Ce dernier a pesé dans mon histoire. Mais aussi notre bon « Saint Louis » canonisé par l'Église catholique en 1297, né à Poissy, le 25 avril 1214 ; bizarrement c'est un 24 avril qu'il aurait appareillé de Saint-Jean d'Acre pour rentrer en France après avoir remis en ordre, à l'issue de sa 1°croisade ; 7° d'occident ;  le Royaume Chrétien de Palestine. Considéré comme un saint de son vivant, il est le 44e roi de France, pays sur lequel il règne pendant plus de 43 ans. Neuvième roi de France issu de la dynastie des Capétiens directs. Il est sacré le 29 novembre 1226 en la cathédrale de Reims. Des dates hautes en symboles ! Si vous cherchez un peu vous en trouverez des 29 novembre charnières dans l'Histoire ! Et ce rang de neuvième, c'est tout de même pas innocent. Quoique il ait passé, si j'ai bien compris et comme Richard pour l'Angleterre, plus de temps à l'extérieur qu'à administrer le royaume. Qu'y a-t-il d'embelli dans son iconographie ? Je ne sais pas, je n'écouterai pas les mauvaises langues. Je n'ai pas un grand culte des « saints » humains en dehors de quelques originaux comme Saint François d'Assise par exemple ou Grignon dont je parlais plus haut. Je préfère des figures qui aujourd'hui semblent mythiques, les anges de par leur caractère universel ; leurs manifestations sont évoquées à travers toutes les religions du Livre mais aussi AVANT dans les anciens cultes dits « païens ». Sans doute à cause de leur caractère « idéal » où les compromissions politiques ne sont que des récupérations humaines, mais pas seulement. Je ne vais pas m'étendre sur cet aspect ça nous entraînerait trop loin. N'importe, j'aurais bien besoin d'un coup de pouce du ciel en ce moment.

Je veux tout de même garder mes illusions d'un bon roi assis sous un chêne à la manière d'un vieux druide et rendant une justice de Salomon. On a les refuges qu'on peut et que celui qui n'a pas ses bizarreries me jette le premier pavé si ça l'amuse, derrière un écran c'est facile.
Mais bon, puisqu'il faut parler du « Sancto subito » ; j'ai lu hier qu'une croix planté en l'honneur d'une de ses visites, s'est écrasée sur un pèlerin ! Est-on si sur qu'il veuille être canonisé notre Jean-Paul ? Ou est-ce un doigt d'honneur du diable ? Vous n'y verrez qu'une coïncidence mais je suis dubitatif parce que ça fait longtemps que j'ai des craintes autour de cet événement trop « subito » justement, et d'une manière plus générale autour de nos deux pontifes. Dans l'état de tension actuel du monde ça serait une vraie catastrophe diplomatique et politique en faisant table rase de toute autre considération pour ne pas exciter l'âme du Moloch qui habite la majeure partie de l'humanité dès qu'on cause « croyance », qui dans mon cas relève plutôt de l'expérience mais vous ne sauriez ni le comprendre ni l'admettre.
Tout de même, quand on sait la position de la France relativement à la catholicité ; le Vergobret des gaules n'a pas daigné souhaiter « joyeuses Pâques », au nom de la laïcité, aux chrétiens alors qu'il avait adressé ses vœux au moment de l'Aïd aux musulmans, et j'en veux pas aux fidèles des mosquées mais bien à une politique d'inégalité dans le traitement;cette cathodisation d'une canonisation à grand spectacle me semble exagérée. Pensez au temps attendus par certain(e)s... Tenez : Jeanne d'Arc la plus connue par exemple, mais tant d'autres. Padre Pio ça a duré moins longtemps mais on l'a canonisé après avoir fulminé pendant des années contre ses adorateurs. Qu'ils soient « saints » ou pas n'est pas le problème ; en réalité c'est juste une affaire de foi ; mais toute de même, ça grince. C'est un peu le même problème que celui de la charité évoqué dans mon article « Joyeuses Pâques ». Sauf que de nos jours, sans couverture médiatique un événement passe inaperçu. Ce que je déplore c'est que la France n'admette le christianisme que lorsqu'il fait du spectacle genre show bizz. Vous êtes sur qu'il y a quelque chose de « saint » là dedans ? Je m'interroge. Enfin bon, ma définition du terme et celui admis n'ont sans doute que peu de choses à voir...