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28 mai 2013

Niort, un samedi

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Niort c'est d'abord une cité très ancienne avec un noyau dur figuré par deux époques grandioses dont les deux monuments emblématiques constituent le coeur. Au temps de sa grandeur elle fut intimement mêlée au destin national et c'est le donjon qui est l'empreinte de cette histoire. Je ne vous la raconterai pas, il existe d'excellent bouquins là dessus ; bien supérieurs à ce que j'ai pu trouver sur le net. L'originalité du donjon est son caractère à deux tours : une rareté en Europe. En avant plan les Halles inspirées par Baltard au XIX° siècle. Il est assez amusant de les voir groupés, ces deux emblèmes, dans le même carré. Comme si Niort avait voulu concentrer là un résumé de son épopée avant que de s'engourdir et décliner. Ce fut une ville ouvrière aux nombreuses manufactures et dont les chamoiseries furent un fleuron. Il est question, ais-je lu, de peauseries niortaises dès le moyen-âge. Les niortais préféreraient que je parle sans doute des dragons en ferraille. J'en ai causé sur d'autres blogs, j'y reviendrai sans doute, mais pour rire. Parce que je n'ai jamais trop pigé pourquoi on honnore les dragons plutôt que le chevalier Guillaume (repris de justice selon certains) qui terrassa la bête alors même qu'elle était la cause, dit la légende, de la ruine de la ville. Pendant longtemps une procession célébra cette victoire. Aujourd'hui la ville s'est embourgeoisée parce que les mutuelles ont induit un esprit moutonnier et que la classe ouvrière s'est désintégrée. Mais il reste des choses à voir... Les jolies fleurs de nos jardiniers ; dont j'ai déjà parlé, et cette année ils se sont défoncés à la tâche ; et le folklore local du samedi en particulier. Il y a le marché bien sûr, évoqué sur mes anciens blogs, mais c'est de ce qui gravite autour dont je veux parler...

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Pierre le gitan et ses beaux paniers... Achetez lui, ne serais-ce que pour faire un cadeau, une déco, ou les courses, ça l'aidera à vivre et puis ça vaut beaucoup mieux que ces vacheries "made in china" défoncées en moins de deux. Je lui ai promis de lui imprimer la photo dès que j'aurais trois sous au compagnon ; un cadeau en mémoire de mes relations de jeunesse avec le monde du voyage... Oui, il m'a autorisé à photographier.

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Les accordéonistes pères et fils... très sympa... je n'en mets qu'un parce que ça rame trop pour les photos, mais ils sont faciles à repérer et je trouve formidable ce reste d'un autre temps qui anime les rues... Ne les oubliez pas si vous avez une petite pièce en rab... et pour le premier mai, ils vendent du muguet... Je leur en ai acheté les autres années (cette année je n'ai pas eu mon brin de muguet).

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Les baveux gratuits édités par les journaux locaux payants (Nouvelle République et Courrier de l'Ouest), je ne sais plus lequel est l'autre... les distributrices sont charmantes, mais bon, le problème de ce truc là est que les gens les prennent pour les balancer n'importe où pour une part d'entre eux... J'en ai mis deux pleins cabas au papier en un mois, ramassés un peu partout.

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Ca c'est l'autre baveux, frère du précédent et concurrent. Je ne me permettrai pas de donner mon apréciation sur le contenu. de l'un par rapporrt à l'autre. J'ai une préférence tout de même. Je ne trouve pas ça trenscendental, mais j'y ai glané des choses intéressantes. Ca se veut promo de la ville, c'est parfois un  peu trop dithyrambique pour un vieux grognon comme mézigue, surtout qu'à travers ça, ça prends le contrepied des journaux qu'ils représentent et qui, quoique peu mordants, sont tout de même plus nuancés. Enfin, comme je disais : les distributrices sont charmantes, on leur prendrait le canard rien que pour les voir sourire et leur faire plaisir ;-)

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Les abords du marché sont très vivants, du moins quand il ne fait pas froid et qu'il y a du soleil... Le niortais craint les intempéries comme le sucre. Décalage avec moi qui m'accomode très bien de la pluie, du froid, de n'importe quel temps. Mon côté racines paysannes sans doute. L'urbain est tellement conditionné à vivre à l'abri qu'il frissonne au moindre courant d'air. Résultat, les jours de pluie, les producteurs du marché n'écoulent pas bien leurs légumes et ont du mal à tenir la route après. Il faut du courage pour venir vendre ici depuis plusieurs dizaines de bornes souvent : les places sont chères et rares.

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Une forte présence politique dès que se profilent au loin la moindre perspective de campagne électorale, avec une majorité de partis de gauche. Les "officiels" devant, les plus petits en satellites autour... Certains militants sont sympas, d'autres beaucoup moins ; ceci indépendamment de leur drapeau et tendance. Celui-là m'amusait avec son titre... Dans "militant" y'a "militaire" et "discipline" (de parti). Moi qui appelle tant à la discipline citoyenne sur "Canal-Décharge", je suis revenu de celle de parti depuis longtemps. Marcher au pas pour servir les ambitions d'une vedette n'est pas ma conception de la chose publique. Aujourd'hui je tend à croire que l'on marche dedans de n'importe quel pied ça empeste... Et le problème là, je le porte pas au niveau local, mais bien au niveau national et international. Mais ici comme ailleurs, y'a encore des gens pour y croire ; pour s'imaginer qu'on peut faire du vin nouveau avec de vieilles outres. Incommensurable naïveté de l'homme... Enfin, ça a le mérite de mettre un peu d'animation.

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La nuit, la ville s'engourdit... Errent quelques noctambules dans des états approximatifs, quelques vandales aussi... Parfois des amoureux mais c'est rare... Il s'engouffrent dans leurs carosses dès qu'ils peuvent... et alors les dragons reprennent leurs droits et montent à l'assaut pour dévorer les imprudents qui sortiraient sans épée et armure bénites... La nuit sourd des profondeurs souterraines les échos des déchirures passées... et pourtant, vers le petit matin, là je commence à me sentir chez moi, avant que la ruée des chevaux d'acier ne me rejette dans mon monde occulte.

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Commentaires
M
Puisses tu trouver ailleurs ce que tu cherches ; la vie m'a appris qu'on croit toujours l'herbe plus verte ailleurs dans une quête vaine. Ici ce qui me manque, je l'ai exprimé récemment ; c'est ce que j'avais à Vierzon, pour le reste.<br /> <br /> Tu n'as sans doute pas lu Canal-Décharge dont tu ne partages visiblement pas les valeurs. Le lien est sur le blog, mais je viens en supplément de l'intégrer à l'article, ce qui n'était techniquement pas possible au moment de la rédaction.<br /> <br /> Il est tout de même comique de voir que quelqu'un à situer au antipodes de mes préoccupations, et de ma sphère sociale ; win 7 et MSIE 10 ça signifie du fric ; n'ait pas réussi à s'intégrer plus que moi, voire moins, ce qui prouve que ce n'est pas évident du tout. Je me suis longuement exprimé sur ce que je pensais d'ici, je n'y reviendrai pas. Mes analyses reposent sur une présence de plusieurs années ; ainsi que le regard de mon fils, ma femme, mais aussi mon frangin et sa moitié ; sans compter que j'ai fréquenté la ville dans mes jeunes années, j'y avais de la parentèle désormais au cimetière. Je me demande combien de temps tu as passé ici ; tu juges un blog en deux minutes de présence, et dis partir, en fait, tu es sans doute déjà loin depuis longtemps : ta borne de connexion la plus proche est à Puteaux.
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R
Les "baveux" gratuits ont le mérite d'exister et d'essayer de faire bouger une ville morte et terne, où tout n'est pas que luxe, calme et volupté.<br /> <br /> <br /> <br /> Cela prouve bien la mentalité effrayante et effarante des Niortais. Bien content de partir de cette ville
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M
Hélas, quand on aura pendu le desrnier Jean-foutre avec les tripes du dernier foutre-merde on arrivera peut-être à ce que ça soit potable, mais j'ai bien peur que ce ne soit pas près d'arriver parce qu'un tas d'abrutis aiment la merde ; elle leur est aussi nécessaire que l'air ou la verdure à d'autres... Ils préfèreront garrer leur bagnole où il ne faut pas plutôt que de faire dix mètres même si c'est gratos (le dimanche par exemple)... Ils préfèreront faire cent mètres pour faire chier leur sac à merde au pied de Notre Dame plutôt que cinquante pour aller à la sanisette à chien etc... Merci de la visite. :-) Bisous
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C
Très beau papier, j'aime ce que tu décris, j'aime beaucoup les paniers de Pierre le Gitan, la ville à l'air belle, avec beaucoup de fleurs, tu en parles bien, dommage que tout ceci ne soit pas toujours respecté .
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