Et toc !
Un squelette qui fait don de son corps à la provende des petits oiseaux, tends ses bras supliants vers un ciel à la face pudiquement drapée de coton pour mieux se dérober à la honte d'avoir livré son aimée à la voracité des héritiers de Prométhée... C'est la preuve que ce mardi je suis allé plus loin que d'habitude, depuis de longues semaines. J'ai enfin réussi à m'extraire de mon quartier. Vers la mi-décembre je vous ai annoncé, enfin aux habitués de l'ancien blog et aussi sur Twitter et FB, que j'avais ma patte en compote, et j'avais laissé entendre qu'elle prenait le chemin de l'ignoble didi que j'avais, il y a presque trois piges, donné à détroncher à ceux de mes lecteurs qui suivent de caprices en déménagement de blog. Ce didi qu'on m'a amputé. Cette fois, plutôt que de faire confiances aux carabins officiels, je n'ai pas pris le train en marche de la naturopathie, j'ai foncé tête baissée, parfaitement conscient que la citrouille qui me tenait alors lieu de guibole risquait fort, en cas d'échec, de finir d'un coup de tranchoir directement dans une poubelle. Quand j'ai décrit le mal à un pote du net il m'a parlé de gangrène... J'ai préféré éluder plus ou moins.Et bien sans être totalement guéri, il me reste quelques petites croutes toutes petites pas encore tout à fait résorbées, j'ai vaincu. Je ne vous ai pas servi un scénar comme au temps du didi, parce qu'en ce temps là il me fallait des preuves publiques de mon évolution vu que j'avais refusé de poursuivre les méthodes officielles et que du coup on refusait de me donner le résultat des analyses de sang auxquelles j'aurai eu droit. Volonté délibérée de m'empêcher de juger de la situation. Mais on juge un arbre à ses fruits. Et le fruit présentement est que je ne suis toujours pas crevé, en dépit de leurs pronostics de l'époque, et que j'ai toujours ma guibole dans le cas présent. Le résultat est assez spectaculaire et je marche, même si in fine ça a été épuisant et au retour j'ai juste avalé un bol de soupe et me suis jeté sur le paldingue. Dormi trois plombes d'affillée. Ceci dit, c'est une belle performance... Surtout que je ne me suis pas contenté d'admirer les oiseaux. J'ai fait autre chose, mais ça a sa place sur Canal-Décharge... Très bientôt. Et tout cela uniquement avec des moyens naturels décrèté par noszigues.
J'ai marché sur les brisées d'un faune ; comme vous le montrent ces traces récentes dans la boue fraiche ; délégué du Grand Pan. Nous avons échangé quelques banalités sur la médiocrité et philosophé ensemble sur la nécessité pour les fils/filles de Samaël et Lilith de se sauver eux-mêmes non pas seulement dans le cadre des utopies d'Eugène Pottier ; d'ailleurs difficilement accessibles ; mais aussi et surtout spirituellement. Les dévots prosternés ne regardent que le doigt d'argile ou l'encre sèche, jamais ce qu'ils évoquent et ont jeté la lampe par dessus les moulins. Les autres, pauvres hères aux yeux ensablés, ne soupçonnent même pas que, comme le déclamait Hamlet à Horatio : «Il y a sur la Terre et dans le Ciel bien plus de choses que dans toute ta philosophie», Sans abdication de l'illusion d'être, cette armure tissée de calembredaines, jamais le souffle ne se mêlera au vent de l'univers et le néant sera son lot. Ce néant auquel il aspire finalement.
Plus loin une petite fée a joué à Cendrillon... il devait être bien tard à l'horloge pour qu'elle abandonne ainsi son sabot un soir d'hiver... J'aurais encore bien d'autres choses étonnantes à raconter, mais je ne vais pas m'éterniser, ça nous fera d'éventuelles réserves pour plus tard ;-) Et toc !
NDLR : le champignon en bas est une Pezize écarlate ; source ONF (j'avais oublié le nom au moment de la rédaction)