Quelques illuminations et autres noëlleries...

Quelques illuminations de Noël

Les photos d'illuminations ont été faites à Fontenay le Comte, Vendée, pas tout près. Tous les ans je publie des photos d'illuminations. L'an dernier j'avais fait Surgères, on y était transis de froid. Cette année je voulais faire la campagne vendéenne. J'ai sacrifié 20 € d'essence rien que pour le plaisir des yeux. Juste histoire de dire je marquerai Noël et la nouvelle année avec des jolies photos faute que notre « fête » soit folichonne. Enfin, y'a plus malheureux puisque le Père Noël a envoyé des cadeaux. Quatre dont un en numéraire qui a permis de remplir le réservoir justement. Et un aussi que je sais pas ce que c'est parce que j'ai juré de ne pas l'ouvrir avant Noël. Vous voyez comme je suis ? Un vrai gamin qui attends le père Noël.
J'avais pas prévu de pousser jusqu'à Fontenay. Mais à Saint Hilaire des loges, Vendée, on a dû dégager en urgence. Dans ce patelin, faut pas prendre des photos des déco de Noël PUBLIQUES sous peine de se faire agresser physiquement et verbalement par le patron du bar le Saint Hilaire. Il a traversé la place sur toute sa longueur, en courant, pour venir m'agresser. Porter plainte ? Tu parles mon con ! Je sais ce que fait la police quand un pauvre se plaint d'un notable populaire ; et un tenancier d'abreuvoir à ivrognes est toujours populaire ; elle prends toujours le parti du plus nanti. De toute façon, je sais le nombre de fois où les keufs m'ont méprisés dans des situations qui m'opposaient aux bourges.
Du coup on a poussé jusqu'à la grotte du père Monfort dans la forêt de Mervent à côté. On voulait voir s'il y avait un culte particulier à cette époque de l'année vu qu'on a constaté qu'il y a encore des pèlerinages là-bas, en particulier en août et septembre si ma mémoire est bonne.

Ben, non, à Noël, que dalle. Comme je l'avais expliqué dans un papier il y a longtemps, c'est un souvenir d'enfance cette grotte. J'avais fait l’ascension au cou de mon papa, c'est dire ! Alors quand je peux, une fois ou deux par an j'y vais faire un tour, comme ça, pis ça permet de voir la forêt aussi. Mais de nuit, je n'y suis allé que deux fois. La précédente c'était lors du dernier tremblement de Terre sur la forêt. J'avais appelé les mairies alentour pour savoir si elle avait été endommagée. Elles m'avaient rassuré à demi... Alors j'avais voulu constater par moi-même mais on avait été retardés et n'étaient arrivés qu'à la nuit. J'avais vu qu'un arbre au dessus était déstabilisé mais c'est tout. Tout ça parce que quelques jours avant le tremblement de Terre j'avais eu une vision catastrophe où je voyais la grotte s'effondrer, la forêt chamboulée par un mouvement géologique justement. La grotte ermitage et la chapelle à proximité sont toujours debout ; ce sont des monuments liés à l'histoire de la Vendée mais aussi du Poitou Charente puisque Monfort a aussi évangélisé dans notre région. 

C'est toujours debout mais il pleut dans la grotte ! Des fidèles avaient laissé des veilleuses, toutes noyées de pluies. Avant on pouvait s'y abriter de pluies battantes. Je me souviens être resté deux heures à méditer en silence là, tandis qu'il pleuvait à seaux dehors. Là il pleuvait dans la grotte tandis que dehors ça c'était calmé. La grotte pleure les fissures des derniers mouvements de terrains et je crains fort que mon pressentiment se réalise et que ce soit le chant du cygne de ce haut lieu de l'histoire catholique régionale.
C'est un peu un écho à l'inondation de Lourdes ça, qui sonne le glas du christianisme en occident. Pas la faute des musulmans comme le prétendent les racistes, mais bien la faute des gestionnaires même des valeurs qu'ils étaient sensés porter et qu'il ont enfoui sous le boisseau préférant la forme au fond. Sadducéens et Pharisiens tout à la fois/foi (l'ont-ils vraiment d'ailleurs ? L'ont-ils eu un jour ? Quelques-uns bien sûr, mais la plus grande masse... hem).

Enfin bon, avec toute cette épopée, le réservoir a pris un coup dans la tronche, et on ne refera sans doute pas de grande virée... faudra qu'on voit ce qui reste. On n'avait pas bougé depuis le quatre Novembre (par nécessité impérative), là c'était un peu des vacances en somme. Quelles vacances ! Il m'a fallu un certain courage après Saint Hilaire pour poursuivre. Et j'ai mis toute la journée du lendemain, samedi, pour essuyer le contrecoup. D'où mon relatif silence sur les lignes et le fait que j'ai pas mis le nez dehors de la journée.